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Rouen roi d’Europe

15 Sep 2020 10:19   /   LES FAITS MARQUANTS

Dominateurs sur la scène nationale, les Dragons de Rouen écrivent une page historique du hockey français, le 15 janvier 2012, en remportant la Continental Cup. Devant leur public de l’Ile Lacroix, Fabrice Lhenry et les siens réalisent un tournoi de haute volée qui restera à jamais gravé dans les mémoires*.

Faits marquant_2012

Certains en parlent comme de l’exploit de la décennie. D’autres savourent le service rendu au hockey français. Quoiqu’il en soit, la performance des Dragons de Rouen, vainqueurs de la Continental Cup sur leur glace, ne laisse personne indifférent. Les supporters du club normand sont passés par toutes les émotions en l’espace de trois jours.

Il y a d’abord eu l’espoir apporté par cette première victoire sans appel face à la formation italienne d’Asiago (6-0). Une partie durant laquelle Fabrice Lhenry s’est montré particulièrement à son avantage en arrêtant les multiples occasions vénitiennes. De leur côté, Paré, Guenette (x2), Mallette (x2) et Manavian profitent de l’occasion pour offrir la première place à leur formation, au terme de la journée.

Mais l’espoir né de ce début de tournoi est très vite submergé par la frustration de la deuxième rencontre face au champion d’Europe en titre, le Yunost Minsk. Réputés pour leur rigueur défensive, les Biélorusses font preuve d’une solidarité exemplaire pour empêcher les champions de France d’approcher la cage d’Oksa. L’ouverture du score rouennaise, qui intervient au début du second tiers, sur un slapshot de Werenka, n’est en fait qu’un feu de paille très rapidement éteint par Zadelenov et Basko (x2). Les hommes de Rodolphe Garnier ne parviennent pas à refaire leur retard dans le dernier acte de la partie et s’inclinent finalement 2-4.

La donne est désormais « simple ». S’ils veulent être titrés, les Dragons doivent battre Donetsk par trois buts d’écart dès le lendemain. Le premier tiers de ce troisième et dernier match prend une tournure angoissante. Les Ukrainiens bombardent littéralement Fabrice Lhenry, qui parvient néanmoins à maintenir la maison rouennaise debout. La tempête est passée, mais le calme ne retombe pas dans les travées de l’Ile Lacroix. Bien au contraire. L’hystérie s’empare subitement des supporters noir et jaune, lorsque Guenette (23e) inscrit le premier but de la partie. Le match est lancé. Paré (31e) double la mise, avant que Dydykin (35e) ne réduise la marque. La folie ardente des Normands reprend de plus belle suite à un nouveau but signé Thinel (38e).

L’exploit est proche, mais Donetsk n’abdique pas et marque à nouveau par l’intermédiaire de Kochetkov (50e). Malgré ce revirement de situation, Lhenry ne lâche pas l’affaire et enchaîne de nombreux arrêts avant de vivre les trois minutes les plus folles de l’histoire du club. En bon capitaine, Mallette montre l’exemple en inscrivant le quatrième but de son équipe à la 57e minute de jeu. Les Rouennais n’ont plus que trois minutes pour marquer un cinquième but synonyme de titre européen. Ils n’auront finalement besoin que de quarante secondes, d’une passe de Mallette et de la vista de Desrosiers (5-2 ; 58e) pour définitivement tomber dans l’ivresse d’une victoire historique pour tout le hockey français.

*Rouen est le premier club français à avoir remporté une Coupe d’Europe.