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LM / Bilan 14-15. Rouen privé du dernier carré

06 Août 2015 08:00   /   ACTUALITÉS

Fabien Baldino
Fabien Baldino

Les Dragons de Rouen n’ont pas réussi à reconquérir leur trône. Pire : ils n’ont cette fois-ci même pas atteint le dernier carré, fait historique depuis la création de la Ligue Magnus ! Après quatre ans de règne sur l’élite du hockey français, entre 2010 et 2013, les Rouennais avaient en effet chuté l’an passé en demi-finale face aux Ducs d’Angers. Et cette saison, ce sont les Spinaliens du GamYo qui les ont éliminés en quart de finale… Décevants en play-offs, les Normands avaient pourtant encore une fois réalisé une très belle phase régulière en terminant 2ème du classement. 

La saison rouennaise avait démarré sous les meilleurs auspices. Véritable rouleau compresseur sur leur glace de l’Île Lacroix, avec 100% de succès, les Dragons ont notamment largement battu Briançon (7-0), Caen (10-0) ou encore le HCMAG (7-1). Et même si les rencontres à l’extérieur se sont révélées plus compliquées, avec des revers chez presque tous leurs concurrents directs (Briançon, Gap et Grenoble) ainsi qu’à Brest (6-2), le RHE a terminé à une belle 2ème place avec 38 points, à juste deux longueurs du leader Grenoble. Avec le power-play le plus efficace de la Ligue (27,93% de tirs), ainsi que la meilleure attaque (121 buts marqués), Rouen s’est notamment appuyé sur un excellent rendement offensif, symbolisé par son duo d’attaquants Julien DesrosiersFrancis Charland

Avec 47 points au compteur (9buts et 38assists), l’international tricolore a réalisé de superbes prestations, récompensées par le titre de meilleur marqueur de la Ligue (trophée Charles Ramsay) et celui de meilleur joueur français (trophée Albert Hassler). Son coéquipier canadien ne s’est pas économisé non plus, inscrivant au total 44 points (26buts et 18assists), se classant ainsi à la 2ème place des meilleurs marqueurs et en tête des meilleurs buteurs. Dans les cages, Nicola Riopel a aussi contribué à la bonne phase régulière rouennaise, avec 2,51 buts encaissés en moyenne par match et 90,3% d’arrêts réussis. Après 26 journées, tout semblait donc aller pour le mieux en Seine-Maritime. Malgré la défaite en finale de Coupe de la Ligue 3-2 face à Grenoble, les Dragons avaient d’ailleurs ouvert leur armoire à trophées pour y ranger une nouvelle Coupe de France, remportée 5-3 devant le rival Amiens.

Sur leur lancée positive, les Rouennais entament ainsi plutôt bien leur série des quarts de finale face au GamYo d’Epinal, remportant le premier match 3-0 grâce à des réalisations de Patrick Coulombe, Danny Groulx et Loïc Lamperier. A quatre secondes du terme de la deuxième rencontre, les Dragons menaient même 2-1. Mais Grégory Beron réussit à cet instant-là à égaliser, et Epinal s’imposa ensuite dans les prolongations dans ce qui constituera l’unique match dominé aux tirs par Rouen (26 tirs contre 19). 

Lors du match 3, à Poissompré, les Dragons ne se laissent pas abattre et réalisent un énorme premier tiers, menant 4-1 après seulement 15 minutes de jeu. Un succès à l’extérieur se profile tant les Rouennais dominent le match, mais leur manque d’efficacité dans le second tiers va leur coûter très cher (15 tirs pour 0 but). Les Rouennais vont en effet sombrer d’une manière incroyable dans le dernier acte, subissant une folle remontée spinalienne, avant de perdre lors de la séance des tirs au but sur une tentative décisive réussie par Grégory Beron, encore lui.

Après cette incroyable rencontre, les Normands n’ont plus le choix et doivent impérativement remporter le match 4 à Epinal. La confrontation est très serrée, et malgré de nombreuses occasions des deux côtés (42 tirs à 21 en faveur d’Epinal en 60 minutes), le tableau d’affichage n’évoluera pas plus loin que 1-1. La prolongation puis les tirs au but sont nécessaires pour départager les deux formations. Et c’est finalement l’inévitable Grégory Beron qui inscrit le tir au but vainqueur, précipitant les Dragons hors des play-offs. Une élimination qui a mis prématurément fin au rêve rouennais de reconquête du titre et qui s’inscrit dans l’histoire du club : jamais Rouen n’avait ainsi manqué le dernier carré des phases finales depuis la création de la Ligue Magnus…